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Des chimères toujours plus chimériques

Dans la série "Toujours plus fou!" voici qu'arrivent ... les chimères! 
 
DES "HYBRIDES" "HOMMES-SOURIS"? 
- OU PLUTÔT DES "SOURIS-HOMMES"? -  
FICTION HIER, REALITE AUJOURD’HUI?
 
 
NDLR: Des scientifiques apprentis-sorciers rêvent (…) de "jouer à Dieu". 
 
Par Jeremy Rifkin  
 
Pour l’original en Anglais: 
http://www.jewishworldreview.com/0305/rifk...ouse_human.php3 
 
IL FAUT ARRETER LES EXPERIENCES QUI CHERCHENT A CREER DES HYBRIDES MI-HOMMES MI-ANIMAUX 
 
Quel est le résultat du croisement d’un humain et d’une souris? On dirait le début d’une mauvaise plaisanterie mais, en fait, il s’agit d’une expérience sérieuse récemment faite par une équipe de chercheurs dirigée par un fameux savant en biologie moléculaire: Irving WEISSMAN, à l’Université de Stanford. Des scientifiques ont injecté des cellules provenant d’un cerveau humain dans des fétus de souris, créant ainsi une variété de souris approximativement humaine à 1 pour cent. WEISSMAN envisage une suite à son expérience qui permettrait de créer une souris dont le cerveau serait fait à 100 pour cent de cellules humaines. 
 
Qu’arriverait-il si les souris s’échappaient du laboratoire et se mettaient à proliférer à l’extérieur? Quelles conséquences écologiques pourraient résulter de la fuite dans la nature d’une souris avec des cellules humaines dans son cerveau?  
 
WEISSMAN affirme que, bien entendu, il surveillera les souris de près et que, si elles montraient ne serait-ce que le moindre petit signe d’humanité, il les tuera. Pas très rassurant. 
 
Dans un monde où le bizarre n’est devenu que trop courant, peu de choses choquent l’esprit humain. Mais des expériences comme celle qui vient de produire cette souris partiellement humanisée dépassent les limites de l’expérimentation humaine avec la nature et relève du pathologique. 
 
Ce nouveau domaine de recherche - créer des créatures hybrides à partir de différentes espèces - est le fer de lance de la révolution biotechnique et s’appelle l’expérimentation chimérique (d’après le monstre de la mythologie grecque qui était en partie lion, en partie chèvre et en partie serpent). 
 
La première expérience chimérique s’est produite il y a plusieurs années à Edimbourg, en Écosse, où des scientifiques ont unit un embryon de mouton à un embryon de chèvre - deux espèces animales sans aucune parenté qui sont incapables dans la nature de s’accoupler et de reproduire. Cela a donné une créature qui s’appelle un «geep» (de l’Anglais «goat» pour chèvre et «sheep» pour mouton) et qui a la tête d’une chèvre et le corps d’un mouton. 
 
Maintenant des scientifiques ont pour but de briser le dernier tabou dans le monde de la nature: croiser les hommes et les animaux pour créer de nouveaux hybrides mi-humains mi-animaux de toute sorte et de toute description. En plus de la souris humanisée, les scientifiques ont déjà créé des porcs qui vivent grâce à du sang humain dans leurs veines et des moutons avec des foies et des cœurs qui sont pour la plus grande part humains. 
 
Ces expériences sont conçues pour faire avancer la recherche médicale. Effectivement un nombre grandissant d’ingénieurs génétiques affirment que les hybrides mi-humains mi-animaux seront à l’origine de l’âge d’or de la médecine. Les chercheurs disent que plus ils peuvent humaniser l’animal servant à la recherche, plus ils pourront simuler la progression des maladies humaines, tester des nouveaux médicaments et récolter des tissus et des organes pour les transplanter dans un corps humain. 
 
Certains "chercheurs" étudient les chimères humains-chimpanzés dans le but de créer un «humanzee» (Anglais: human et chimpanzee). Un «humanzee» serait l’animal idéal pour le laboratoire de recherche car les chimpanzés sont si proches des êtres humains. Les chimpanzés ont 98 pour cent du génome humain et un chimpanzé adulte a la capacité mentale et la connaissance d’un enfant de 4 ans.  
 
Unir un embryon d’humain avec un embryon de chimpanzé - un exploit qui serait selon les chercheurs parfaitement faisable - pourrait créer une créature si humaine que son statut moral et légal soulèverait des questions qui bouleverseraient 4000 années d’éthique.  
 
Une telle créature bénéficierait-elle des droits de l’homme et de la protection de la loi? Une telle créature pourrait éventuellement traverser la barrière des espèces et s’accoupler avec un être humain. La société autorisera-elle l’union entre les espèces? Un «humanzee» devra-t-il réussir une sorte de test «d’humanité» pour gagner sa liberté? Sera-t-il forcé de faire de basses besognes ou bien se servira-t-on de lui pour exécuter des activités dangereuses? Si le seul but pour créer ces hybrides est de performer des expériences médicales, ces expériences pourront-elles être moralement permises?  
 
Il faut comprendre que rien de tout cela n’est de la science fiction. La National Academy of Sciences, l’organisme scientifique le plus vénérable [des États-Unis], s’attend à une envolée de nouvelles expériences et devrait émettre des directives sur la recherche chimérique en Avril. Quelles pourraient être les répercussions de la création de centaines, voire de milliers, de nouvelles formes de vie qui sont à moitié humaine et à moitié une autre créature? Des créatures qui pourraient s’accoupler, se reproduire et peupler la Terre?  
 
Les bio-éthiciens(1) sont déjà en train de redéfinir la moralité pour laisser la voie libre aux expériences chimériques mi-humaines-mi-animales. Ils affirment qu’une fois que la société aura dépassé l’élément de répugnance, cette perspective de nouvelles créatures partiellement humaines bénéficiera énormément à la race humaine.  
 
Bien sûr, c’est exactement le genre de raisonnement qui a été avancé tant de fois pour justifier ce qui est en train de devenir un voyage macabre dans un «Meilleur des Mondes (2)» dans lequel toute la nature peut être manipulée et recréée sans aucun remords pour s’accorder aux besoins, fantaisies et caprices momentanés d’une seule espèce, l’homo sapiens.  
 
Cette fois-ci, nous prenons le risque de nuire au nom du progrès humain à l’intégrité biologique de notre propre espèce. Avec la technologie chimérique, les scientifiques ont maintenant la possibilité de réécrire l’histoire de l’évolution - de saupoudrer des éléments d’homo sapiens dans le reste du domaine animal aussi bien que d’intégrer des parties d’autres espèces dans notre propre génome et même de créer une nouvelle race de sous-hommes et une de sur-hommes. Sommes-nous à l’aube d’une renaissance biologique, comme certains le croient, ou bien en train de semer la semence de notre propre destruction.  
 
Ce que les scientifiques négligent de dire est qu’il y a d’autres possibilités qui sont tout aussi prometteuses et moins invasives que ces expériences bizarres. Il existe des simulations informatiques sophistiquées pour étudier la maladie et pour tester l’efficacité et la toxicité des médicaments. Il y a la culture de tissue in vitro, la nanotechnologie et les prothèses artificielles à substituer au tissu humain et aux organes. Quand il s’agit de l’expérimentation chimérique, alors, la question est: à quel prix? (apparition de nouveau virus et bactéries hautement pathogènes).  
 
Je crois que le prix est trop fort. Nous devrions tirer un trait sur ce genre d’expérimentation et interdire toute recherche supplémentaire pour créer des chimères mi-humaines et mi-animales.  
 
#1 - Ethicien : philosophe qui se spécialise dans l’éthique.  
#2 - Allusion à «Brave New World», roman futuriste d’Aldous Huxley.  
 
Jeremy RIFKIN est l’auteur du livre: «Le siècle biotech» Éditeur: Pocket (15 décembre 1999)  
 
(jewishworldreview.com) ajouté le 24-3-2005  
 
«L'obligation de subir nous donne le Droit de Savoir» - Jean Rostand  
 
«Je crois que cela va entraîner (…) un changement dépassant celui apporté par le développement de l’énergie atomique». - David Baltimore, lauréat du prix Nobel  
 
«Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.» - Rabelais  
 
Et l'on rajouter: "...Et du corps"! (V-C) 
 
Source: http://conspiration.ca/sante/ogm_souris_humain.html  
 
 
Remarque de Voir Clair  
Ajoutons à cela qu'en réalité la greffe de cellules provenant du corps humain - qu'elles soient extraites du cerveau ou d'ailleurs - sur des souris ou d'autres animaux, à proprement parler, ne les "humanisent" nullement, car ce qui fait qu'un être humain est un être humain ce n'est fondamentalement pas son corps gros-matériel terrestre mais bien son noyau spirituel immortel...  
Cela en fait juste des monstres...  
 
Voir Clair

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Modifié en dernier lieu le 10.09.2005
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