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Réchauffement & ouragans

Le réchauffement global est-il la cause 
de l’accroissement des ouragans?
 
 
La réponse de William Gray 
 
Le météorologue William Gray est considéré à bien des égards comme étant l’expert mondial en matière d’ouragans. Et, lorsqu’il s’agit d’affronter des ouragans, façon Katrina ou Rita, il vaut mieux être capable de se tenir debout!  
Pourtant, du fait de ses positions non orthodoxes en climatologie, il s’est fait «sucrer» tout financement pour ses recherches. L’application d’une telle mesure sur un scientifique de cette dimension montre peut-être que sa position dérange, et si elle dérange cela pourrait tout simplement être parce qu’elle est, en réalité, plus juste que la position officielle affirmant, de façon plus ou moins dogmatique que c’est l’effet de serre qui serait à l’origine non seulement du réchauffement climatique mais aussi de l’accroissement du nombre et de l’intensité des ouragans… 
 
Il dit: 
«… Notre meilleure estimation est que, au cours de la prochaine décennie, les États-Unis auront à faire face à des dommages occasionnés par les ouragans sur une échelle qui va bien au-delà de ce qui fut constaté par le passé… une année joliment active…» 
 
En cette année 2005, Katrina et Rita (ouragans) et leurs «sœurs» (ou «frères»!) sont bien en train de lui donner raison… 
 
À la question de savoir si le réchauffement climatique est à l’origine des changements climatiques sa réponse est simple et claire… 
 
À l’adresse: 
http://capmag.com/article.asp?ID=4403 
l’on peut déjà, en effet, comme réponse, trouver l’extrait d’interview suivante: 
 
Texte original anglais: Jack Glassman: 
“And from a seasonal, monthly point of view, you had been predicting a growing number of hurricanes. Now, my question is in the wake of Katrina and some of the statements that we’ve heard immediately afterwards by advocates of the global warming theory – is global warming behind this increase in hurricanes?” 
 
Traduction française: Jack Glassman: 
«Et d’un point de vue saisonnier, mensuel, vous avez prédit un nombre croissant d’ouragans. Maintenant, ma question, dans le sillage de Katrina, concerne quelques-unes des affirmations que nous avons immédiatement entendues par les avocats de la théorie du réchauffement global : Le réchauffement global est-il derrière cet accroissement des ouragans?» 
 
Texte original anglais: William Gray: 
I am very confident that it’s not. I mean we have had global warming. That’s not a question. The globe has warmed the last 30 years, and the last 10 years in particular. And we’ve had, at least the last 10 years, we’ve had a pick up in the Atlantic basin major storms. But in the earlier period, if we go back from 1970 through the middle ‘90s, that 25 year period – even though the globe was warming slightly, the number of major storms was down, quite a bit down.” 
 
Traduction française: William Gray: 
«Je suis très confiant dans le fait que ce n’est pas le cas. Je pense que nous avons eu un réchauffement global. Ce n’est pas une question. Le globe {terrestre} s’est réchauffé au cours des 30 dernières années, et, en particulier, au cours des 10 dernières années. Et nous avons eu, au moins les dix dernières années, un pic, dans le bassin atlantique, de tempêtes majeures. Mais, au cours de la période précédente, si nous remontons de 1970 jusqu’au milieu des années 90, au cours de cette période de 25 ans, bien que le globe était légèrement en train de se réchauffer, le nombre de tempêtes majeures était bas, tout à fait bas.» 
 
“Now, another feature of this is that the Atlantic operates differently. The other global storm basins, the Atlantic only has about 12 percent of the global storms. And in the other basins, the last 10 years – even though the Atlantic major storm activity has gone up greatly the last 10 years. In the other global basins, it’s slightly gone down. You know, both frequency and strength of storms have not changed in these other basins. If anything, they’ve slightly gone down. So if this was a global warming thing, you would think, “Well gee, all of the basins should be responding much the same.” 
 
«Maintenant, une autre caractéristique de ceci est que l’Atlantique opère différemment: {considérons} les autres bassins de tempêtes globales. L’Atlantique, à lui seul, représente 12 pour cent des tempêtes globales. Et dans les autres bassins, au cours des dix dernières années - bien que l’activité de tempêtes majeures dans l’Atlantique se soit grandement accrue au cours des 10 dernières années – dans les autres bassins globaux cela a légèrement baissé. Vous savez, la fréquence et la force, toutes les deux, des tempêtes n’ont pas changé dans ces autres bassins. Pour dire vrai, ils ont même, en fait, légèrement baissé. Alors si ceci est une chose liée au réchauffement global, vous penseriez: “Bon! Tous les bassins devraient fortement {y} répondre de la même manière.”» 
 
Jack Glassman: “You’re familiar with what your colleagues believe. Do you think many hurricane experts would take a different point of view, and would say, “Oh, it’s global warming that’s causing hurricanes”?”  
 
Jack Glassman: «Vous êtes familier avec ce que croient vos collègues. Pensez-vous que beaucoup d’experts en ouragans auraient un point de vue différent et diraient: «Oh! c’est le réchauffement global qui cause les ouragans!»?» 
 
William Gray: “No. All my colleagues that have been around a long time – I think if you go to ask the last four or five directors of the national hurricane center – we all don’t think this is human-induced global warming. And, the people that say that it is are usually those that know very little about hurricanes. I mean, there’s almost an equation you can write the degree to which you believe global warming is causing major hurricanes to increase is inversely proportional to your knowledge about these storms.”  
 
William Gray: «Non. Tous mes collègues qui ont longtemps tourné autour {de cela} – je pense que vous pourriez aller questionner les quatre ou cinq derniers directeurs du Centre National des Ouragans – tous, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un réchauffement global induit par les êtres humains. Et les gens qui disent que c’est le cas sont, d’ordinaire, des gens qui savent très peu de choses au sujet des ouragans. Je pense qu’il existe presque une {ad}équation selon laquelle le degré de croyance que le réchauffement global est la cause majeure de l’accroissement des ouragans est inversement proportionnel à votre connaissance au sujet de ces tempêtes.» 
 
«Now there’s a few modelers around who know something about storms, but they would like to have the possibility open that global warming will make for more and intense storms because there’s a lot of money to be made on this. You know, when governments step in and are saying this – particularly when the Clinton administration was in – and our Vice President Gore was involved with things there, they were pushing this a lot. You know, most of meteorological research is funded by the federal government. And boy, if you want to get federal funding, you better not come out and say human-induced global warming is a hoax because you stand the chance of not getting funded.» 
 
“Maintenant, il existe aux alentours quelques «modélisateurs» qui connaissent quelque chose au sujet des tempêtes, mais ils aimeraient que la possibilité que le réchauffement global provoque de plus nombreuses et intenses tempêtes soit ouvertement reconnue, parce qu’il y a beaucoup d’argent à faire avec cela. Vous savez, si les gouvernements interviennent et affirment cela – particulièrement lorsque l’administration Clinton était dedans – et notre vice-président Gore {aussi} était impliqué là-dedans – {c’est parce qu’}ils ont beaucoup poussé pour cela. Vous savez, la plus grande part de la recherche météorologique est subventionnée par le gouvernement fédéral. Et, mon gars, si vous désirez obtenir une subvention fédérale, vous feriez mieux de ne pas divulguer {le fait} que le réchauffement global induit par les êtres humains est un canular, parce que vous encourez le risque de ne pas être subventionné.» 
 
Jack Glassman: “We thank you very, very much for this interview. Thank you, Dr. Gray.“ 
 
Jack Glassman: «Nous vous remercions vraiment beaucoup pour cet interview. Merci Docteur Gray.» 
 
William Gray: “Well thank you for asking me.” 
“I am convinced myself that in 15 or 20 years, we’re going to look back on this and see how grossly exaggerated it all was. The humans are not that powerful. These greenhouse gases, although they are building up, they cannot cause the type of warming these models say – two to five degrees centigrade with a doubling of the greenhouse gases.” 
 
William Gray: «Merci bien à vous pour m’avoir questionné.» 
« Je suis convaincu que dans 15 ou 20 ans nous regarderons en arrière sur tout cela et verrons à quel point tout ceci était grandement exagéré. Les êtres humains ne sont pas aussi puissants que cela. Ces gaz à effet de serre, bien qu’ils s’accroissent, ne peuvent pas causer le type de réchauffement qu’indiquent ces modèles : deux à cinq degrés centigrades avec un doublement des gaz à effet de serre.» 
 
Jack Glassman: “Well thank you very much for giving us your time.” 
 
Jack Glassman: “Merci beaucoup de nous avoir donné de votre temps”. 
 
William Gray n’est pas le seul à affirmer que le réchauffement global n’accroît pas les ouragans... 
 
Par exemple, à la page: 
http://capmag.com/article.asp?ID=4405 
le Docteur Roy Spencer dit comme lui: 
 
Dr. Roy Spencer is a principal research scientist for University of Alabama in Huntsville. 
 
James Glassman: “Do you reject the idea that Katrina was in any way manmade?”  
 
James Glassman: «Rejetez-vous l’idée que Katrina était, de quelque manière, une œuvre humaine?» 
 
Doctor Roy Spencer: “Well, yes. I think that’s an irresponsible position to take. 
 
Docteur Roy Spencer: «Eh! Bien, oui. Je pense que c’est une irresponsable position à prendre {que de dire cela}». 
 
“Certainly, the previous huge hurricanes that we had in the 20’s, 30’s, 40’s, 50’s, didn’t have anything to do with mankind’s production of CO2 because we hadn’t produced very much by then, and I find it just irresponsible that anyone would claim that this hurricane was caused by global warming.”  
 
Et, à la page: 
http://capmag.com/article.asp?ID=4404 
le Docteur O’Brien ne dit pas autre chose: 
 
Dr. James J. O'Brien is Director of the Center for Ocean-Atmospheric Prediction Studies at Florida State University, where he is the Robert O. Lawton Distinguished Professor of Meteorology and Oceanography. 
 
James Glassman: “Dr. O’Brien, in the wake of Hurricane Katrina – in fact, within hours after Katrina hit – we heard a good deal of criticism, mostly from supporters of the Kyoto Protocol that the President and others had not done enough to stop global warming and that this hurricane was, in some way, caused by global warming. You are an expert on hurricanes: do you think that global warming has had an affect on the intensity of hurricanes?”  
 
James Glassman: “Docteur O’Brien, vous êtes un expert des ouragans: Pensez-vous que le réchauffement global a eu de l’effet sur l’intensité des ouragans?» 
 
Doctor James O’Brien: “Absolutely not. All of the people who are hurricane scientists or teach about hurricanes at the graduate level that I’ve talked to agree with me.” 
 
Doctor James O’Brien: «Absolument pas. Tous les gens qui sont des scientifiques des ouragans ou enseignent au sujet des ouragans au niveau universitaire sont d’accord avec moi.»  
 
Au sujet de l’apparente corrélation entre les deux phénomènes (accroissement des gaz à effet de serre et accroissement des ouragans), William Gray dit encore: 
 
«… ce n’est pas parce qu’il y a deux associations, qui changent selon les mêmes fluctuations, que l’une est la cause de l’autre…. 
Pratiquement tous mes collègues qui étaient dans les parages durant les 40 ou 50 dernières années, sont sceptiques comme le diable à propos de toute cette fable du «réchauffement global». Mais personne ne nous consulte…. 
… L’idée est de faire peur au public et ainsi d’obtenir plus de support financier à la poursuite de leurs recherches… 
… J’ai été dans ce domaine pendant plus de 50 ans, alors mes positions sont bien connues. J’ai reçu de l’argent de NOAA pendant plus de 30 ans et dès que l’administration Clinton arriva, Gore commença à diriger les choses environnementales, j’ai été censuré. Je ne peux obtenir d’argent de la NOAA, ils ont refusé treize de mes propositions.» 
 
Examinons, maintenant, une autre source: 
Source : Discover Dialogue  
http://www.discover.com/issues/sep-05/departments/discover-dialogue/ 
 
Par Kathy A. Svitil 
DISCOVER Vol. 26 No. 09 | Septembre 2005 | Environnement 
 
État de la situation: «Nous sommes chanceux». 
 
Huit des dix dernières années ont été les plus actives de l’histoire des ouragans, nous n’avons jamais eu autant d’activité. Malgré ceci, de 1992 jusqu’à l’an dernier, aucun ouragan n’avait traversé la Floride. 
 
Le météorologue William Gray est considéré à bien des égards comme étant la sommité mondiale de l’expertise des ouragans. Il y a plus de vingt ans il inventa littéralement la science de la prévision des ouragans, en tant qu’enseignant en science à l’Université atmosphérique du Colorado et chef de projet de météorologie tropicale. 
 
Chaque mois de Décembre, 6 mois avant l’ouverture de la saison des ouragans, l’homme, maintenant âgé de 75 ans, et son équipe émettent des prévisions à long terme sur la quantité de tempêtes tropicales susceptibles de se produire dans le bassin de l’océan Atlantique, ainsi que sur la quantité d’ouragans (comportant des vents de 74 miles à l’heure (114 km/h) ou plus) et d’ouragans intenses (avec des vents de 111 mph (160 km/h). Cette année 2005, William Gray a prévu plus d’activité avec nommément 15 tempêtes tropicales, incluant 8 ouragans. 4 de ces ouragans seront intenses. 
 
(KS) Comment avez-vous été amené à effectuer la prédiction d’ouragans? 
 
(WG) C’était l’un des développements de mon enseignement. Au moment de se rendre en Floride pour la saison des ouragans, nous en étions toujours à nous demander si la saison du bassin Atlantique, qui est l’une des plus importantes du globe, serait ou non active. Certaines années il y a eu très peu de tempêtes, d’autres années elles apparaissaient en très grand nombre. 
Il y a 25 ans, il n’y avait pas de façon de prévoir ce que serait la saison approchante. Nous avons essayé d’étudier les variations locales de la température de la surface de la mer en Atlantique Ouest, les pressions atmosphériques de surface, la répartition des vents et de nombreux autres éléments, mais nous étions incapables de développer un scénario de prévision fonctionnant correctement.  
Je découvris à ce moment que le secret était, en réalité, que nous devions regarder globalement. En fait, j’ai découvert que s’il y a un El Niño dans le Pacifique, la saison des tempêtes tropicales dans l’Atlantique aura plutôt tendance à être faible et s’il n’y a pas d’El Niño, elle aura tendance à être forte. 
Par la suite, nous avons découvert que la direction des vents stratosphériques globaux avait un effet. Si les vents soufflaient de l’Ouest, la tendance était à un plus grand nombre de tempêtes. Et enfin nous avons regardé les pluies sur l’Afrique de l’Ouest, ce qui n’avait jamais été fait, et avons découvert que ces pluies comportaient aussi des signaux précurseurs. 
Et plus nous apprenions, meilleures devenaient les prédictions. 
 
(KS) Comment pouvez vous prédire des ouragans 6 ou 8 mois à l’avance, mais pas la température de la semaine prochaine? 
 
(WG) Nous ne disons pas à quel endroit ou à quel moment l’ouragan va frapper. Nous quantifions la saison, ce qui est une prédiction différente. 
 
(KS) Quelle est l’importance de prédire la rigueur d’une saison si l’on ne peut dire où et quand frapperont les tempêtes? 
 
(WG) Les gens souhaitent connaître ce que sont les possibilités et l’on peut dire des choses à ce propos en examinant les conditions qui existaient avant la saison active des années précédentes et la comparer avec ce que nous voyons maintenant. 
 
(KS) Depuis les dernières années, nous avons eu une série de saisons qui furent peu actives, vous mentionnez que la Floride a été chanceuse, mais que tout ceci est terminé. 
 
(WG) Ils ont été très chanceux. La dernière tempête tropicale à avoir traversé la Floride, avant l’ouragan Andrew en 1992, fut l’ouragan Betsy en 1965, qui traversa les Key’s. 8 des dernières 10 années furent les plus actives de mémoire d’être humain, nous n’avions jamais vu autant d’activité auparavant, même en remontant jusqu’en 1870. 
Malgré ceci, de 1992 jusqu’à l’année dernière, aucun ouragan ne s’est dirigé vers la Floride. Si l’on regarde plus tôt dans l’histoire, de la période de 1931 jusqu’à 1965, la Floride fut frappée 11 fois par des tempêtes tropicales sévères. Les tempêtes tropicales sévères, les ouragans de catégories 3, 4 ou 5, comptent pour seulement 25% du nombre des tempêtes «nommées», mais occasionnent 80 à 85% des dommages. 
 
(KS) Il y eut beaucoup de dévastations l’an dernier, ce n’est pas vraiment ce que l’on peut appeler «être chanceux»… 
 
(WG) Même si l’année dernière fut terrible pour les Floridiens, elle aurait pu être bien pire, puisque aucune des 4 tempêtes ayant affecté la Floride n’a traversé de région très peuplée.  
 
(KS) «Que prévoyez-vous pour les prochaines années?» 
 
(WG) «Notre meilleure estimation est que, au cours de la prochaine décennie, les États-Unis auront à faire face à des dommages occasionnés par les ouragans sur une échelle qui va bien au-delà de ce qui fut constaté par le passé.» 
 
(KS) «Y a-t-il une raison pour laquelle autant de tempêtes tropicales ont, l’an dernier, atteint le continent?» 
 
(WG) «Ce qui a contribué à rendre l’année dernière tellement inhabituelle fut les courants pilotes. En ce qui concerne neuf des dix dernières années, de 1995 à 2003, nous avions une zone de basse pression au Nord-Est des États-Unis qui dirigeaient les vents d’Ouest jusqu’aux tropiques. Ces vents faisaient dévier les tempêtes vers la mer avant qu’elles n’aient le temps d’atteindre la terre. En moyenne, une tempête sévère de l’Atlantique sur trois touche terre, alors, en extrapolant, nous aurions dû avoir neuf à dix tempêtes majeures. Mais à cause de ce phénomène, nous n’en avons eu que trois. 
L’an dernier, les choses changèrent. À la place d’avoir cette basse pression au Nord-Est des États-Unis, nous avons eu une crête de haute pression qui a gardé les vents d’Ouest bien au Nord des tempêtes tropicales. Les tempêtes ne sont plus déviées, elles poursuivent leur chemin vers l’Ouest.» 
 
(KS) «Qu’est-ce qui va se passer cette année?» 
 
(WG) «Nous pensons que cette année, les tempêtes ne seront pas toutes déviées de leurs courses, mais là-dessus nous ne sommes pas aussi confiants que nous le sommes dans le fait que cette année sera une année joliment active, comme le fut l’année dernière.» 
 
(KS) «À quel point les prédictions d’ouragans sont-elles précises?» 
 
(WG) «Il y a deux sortes de prédictions. Le type {de prédictions} que l’on fait va {de pair} avec le climat. Nous ne dirons pas quand, ni où, mais nous qualifierons la saison en prédisant la quantité d’ouragans qui frapperont et je crois que nous deviendrons meilleurs si nous poursuivons nos recherches. 
Les prédictions critiques sont, à court terme, de 12 à 48 heures, avec le chemin à parcourir et l’intensité. Les prédictions se sont améliorées parce que les chercheurs ont survolé l’extérieur des tempêtes en avion, mesurant les courants pilotes. Les erreurs qui surviennent aujourd’hui dans une prévision de trois jours sont équivalentes à celles que l’on obtenait dans le passé avec des prévisions de deux jours. Nos aptitudes à prévoir l’intensité de l’ouragan demeurent toutefois faibles, c’est une noix plus difficile à ouvrir puisqu’elle implique la complexité de la structure interne de la tempête.» 
 
(KS) «Il y a quelques années vous aviez presque abandonné vos recherches par manque de financement. Qu’est qui vous a fait poursuivre?» 
 
(WG) «Je n’ai plus le budget que j’avais, alors j’ai dû amputer mes recherches de façon importante. Je suis retraité et continue à travailler tous les jours, mais je n’enseigne plus et je n’ai plus autant d’étudiants diplômés et je n’ai plus d’obligation financière. 
 
Je reçois un peu d’argent de Lexington Insurance près de Boston, et je reçois certains subsides de la Fondation Nationale de la Science. Depuis des années je ne reçois plus d’argent de NOAA, NASA, ou de la Marine. Mais j’ai beaucoup plus de plaisir. Vous voyez, actuellement, j’essaie de comprendre exactement le fondement derrière ce «réchauffement-climatique-induit-par-l’homme» une histoire qui est selon moi grandement exagérée.» 
 
(KS) «Vous ne croyez pas que le réchauffement de la température occasionne les changements climatiques?» 
 
(WG) «Non. Je ne conteste pas le fait qu’il y ait un réchauffement global, mais il occupe une place négligeable dans l’équation. Il y eut beaucoup de réchauffement climatique durant les années 30 et 40 et il y a eu ensuite un léger refroidissement global au milieu des années 40 jusqu’au années 70 et un réchauffement climatique depuis, spécialement durant les 10 dernières années. Mais il est dû à des causes naturelles, tels des changements dans la circulation des océans. Il n’a rien à voir avec un réchauffement climatique occasionné par la main de l’être humain.» 
 
(KS) «Ceci doit être une position controversée dans la communauté scientifique des chercheurs du domaine des ouragans?» 
 
(WG) «Pratiquement tous mes collègues qui ont été autour de moi au cours des 40 ou 50 dernières années sont «sceptiques comme le diable» à propos de toute cette fable du «réchauffement global». Mais personne ne nous consulte. 
Si vous ne connaissez rien à la façon dont l’atmosphère fonctionne, vous direz, bien sûr: «Regardez, les gaz à effet de serre s’accroissent, le globe se réchauffe, ils doivent donc être reliés ensemble.» Bon… ce n’est pas parce qu’il y a deux associations, qui changent selon les mêmes fluctuations, que l’une est la cause de l’autre.» 
 
(KS) «Avec la dernière saison d’ouragan, aussi active qu’elle le fut, et cette saison-ci, qui s’annonce semblable, les gens ne diront-ils pas que tout ceci n’est qu’une évidence du réchauffement climatique?» 
 
(WG) «L’Atlantique, au cours des dix dernières années, a eu plus de ces tempêtes. Mais dans les autres bassins d’océan l’activité est en légère baisse. Pourquoi serait-ce le cas si tout ceci est lié au réchauffement climatique? L’Atlantique est un bassin particulier, me direz-vous? Le nombre de tempêtes majeures dans l’Atlantique a diminué du milieu des années 1960 jusqu’au milieu des années 90, au moment où les gaz à effet de serre, eux, s’accroissaient.» 
 
(KS) «Pourquoi alors y a-t-il tout ce support scientifique autour d’une telle idée?» 
 
(WG) « l y a tant de gens qui ont des intérêts biaisés dans toute cette histoire de réchauffement global, tous ces gros laboratoires, recherches, équipements. L’idée est de faire peur au public et ainsi d’obtenir plus de supports financiers pour la poursuite de leurs recherches. Maintenant que la guerre froide est terminée, nous avons à nous générer un ennemi commun pour supporter la recherche, pourrions-nous trouver un meilleur ennemi que les gaz à effet de serre?» 
(KS) «Est ce qu’une partie de vos problèmes de financement est occasionnée par votre position sur ce sujet?»  
(WG) «Je ne peux en être certain, mais je crois que cette raison y est pour beaucoup.  
J’ai été dans ce domaine pendant plus de 50 ans, alors mes positions sont bien connues. J’ai reçu de l’argent de NOAA pendant plus de 30 ans et dès que l’administration Clinton arriva, Gore commença à diriger les choses environnementales, alors j’ai été coupé. Je ne peux obtenir d’argent de la NOAA, ils ont refusé treize de mes propositions.» 
 
Version originale anglaise 
 
Weather Seer: ‘We’re Lucky’ 
‘Eight of the last 10 years have been very active—we’ve never had as much activity. Yet we went from 1992 until last year with no hurricanes coming through Florida’ 
By Kathy A. Svitil 
DISCOVER Vol. 26 No. 09 | September 2005 | Environment 
 
 
Meteorologist William Gray may be the world’s most famous hurricane expert. More than two decades ago, as professor of atmospheric science and head of the Tropical Meteorology Project at Colorado State University, he pioneered the science of hurricane forecasting. Each December, six months before the start of hurricane season, the now 75-year-old Gray and his team issue a long-range prediction of the number of major tropical storms that will arise in the Atlantic Ocean basin, as well as the number of hurricanes (with sustained winds of 74 miles per hour or more) and intense hurricanes (with winds of at least 111 mph). This year, Gray expects more activity, with 15 named storms, including 8 hurricanes. Four of them, he says, will be intense. 
 
 
How did you get involved in predicting hurricanes? 
G: It was an outgrowth of my teaching. We always wanted to know when we went to Florida whether the Atlantic basin would have an active season or not, because it has the most variable season of the global basins. There are some years with very few storms and other years with a large number of them. Twenty-five years ago, there was no way to tell. We tried studying local variation in the sea surface temperatures in the western Atlantic, the surface pressures, the wind shears, and various other things, but we could not develop a scheme that worked very well. Then I discovered that the secret was to look globally. I found that if there is an El Niño in the Pacific, the Atlantic seasons tend to be rather weak; if there is not an El Niño, they tend to be stronger. Then we found that if the global stratospheric winds blow from the west, we tend to have more storms. We looked at West African rain—we hadn’t been doing that—and found that had a precursor signal to it too. The more we learned, the better the predictions got.  
 
How can you predict hurricanes six or nine months in advance but not the weather next week? 
G: We don’t say where or when the storms are going to occur. We give a number for the season. It is a different prediction. 
 
What is the point in predicting the severity of the season if you can’t say where a storm will hit, or when? 
G: People want to know what the odds look like, and we can say something about that by looking at the conditions that existed before the active season in prior years and comparing those to what we see now.  
 
A few years ago when there were quite a few light seasons in a row, you said Florida had just been lucky—and that it was going to end. 
G: They’ve been extremely lucky. The last major storm to come through Florida, before hurricane Andrew hit in 1992, was hurricane Betsy in 1965, which went through the Keys. Eight of the last 10 years have been very active—in fact, we’ve never had as much activity on the records, going back to about 1870 or so, as in the past 10 years—and yet we went from 1992 until last year with no hurricanes coming through Florida. If we look back earlier, from 1931 through 1965, Florida was hit 11 times with major storms. The major storms, the category 3, 4, and 5 hurricanes, only account for about 25 percent of the number of named storms, but they cause about 80 to 85 percent of the damage. 
 
There was a lot of devastation last year. That doesn’t seem very lucky. 
G: Although last year was a terrible year for them, it could have been worse because none of the four storms that affected the Florida region went into a highly populated area.  
 
What do you expect over the next few years? 
G: Our feeling is that the United States is going to be seeing hurricane damage over the next decade or so on a scale way beyond what we have seen in the past. 
 
Is there a reason so many storms reached land last year? 
G: What made last year so unusual were the steering currents. In 9 of the previous 10 years from 1995 through 2003, we tended to have this upper-level trough—or low-pressure area—off the northeast United States, and that brought the westerly winds down into the tropics, where they curved the storms out to sea before they could hit the United States. On average, about one in 3 major Atlantic storms hits land, so by all reckoning we should have had 9 or 10 major storms hitting the United States since 1995. We only had 3 because of this trough. Last year, the thing changed. Instead of a trough off the northeastern United States, we had this high-pressure ridge, and that kept the westerly winds far north of the tropical Atlantic storms. The storms didn’t curve away; they just kept coming westward.  
 
What will happen this year? 
G: We think that this year we probably won’t curve all the storms, but we are not as confident of that as we are that this will be a pretty active year—a lot like last year. 
 
How accurate can hurricane prediction get? 
G: There are two types of prediction. The type we do is with climate, where we don’t say when and where but we say the number. I think that will get slightly better if we keep working on it. The critical prediction is in the short range, 12 to 48 hours, of the track of the storm and of its intensity. Track prediction is getting a little better because researchers have been flying planes around the outside of the storm, measuring the steering currents. The errors in three-day track prediction now are equivalent to the errors you used to see in two-day predictions. But the skill at intensity predictions is still very small. That is a tougher nut to crack because it involves the complexity of the inner core of the storm. 
 
A few years ago, you almost called it quits because you’d lost so much funding. What made you continue?  
G: I don’t have the budget that I had, so I have cut my project way back. I am in retirement. I’m still working every day, but I don’t teach and I don’t have as many graduate students and as much financial need. I’ve got a little money from Lexington Insurance out of Boston, and I have some National Science Foundation money. For years I haven’t had any NOAA, NASA, or Navy money. But I’m having more fun. Right now I’m trying to work on this human-induced global-warming thing that I think is grossly exaggerated. 
 
You don’t believe global warming is causing climate change? 
G: No. If it is, it is causing such a small part that it is negligible. I’m not disputing that there has been global warming. There was a lot of global warming in the 1930s and ’40s, and then there was a slight global cooling from the middle ’40s to the early ’70s. And there has been warming since the middle ’70s, especially in the last 10 years. But this is natural, due to ocean circulation changes and other factors. It is not human induced. 
 
That must be a controversial position among hurricane researchers. 
G: Nearly all of my colleagues who have been around 40 or 50 years are skeptical as hell about this whole global-warming thing. But no one asks us. If you don’t know anything about how the atmosphere functions, you will of course say, “Look, greenhouse gases are going up, the globe is warming, they must be related.” Well, just because there are two associations, changing with the same sign, doesn’t mean that one is causing the other. 
 
With last year’s hurricane season so active, and this year’s looking like it will be, won’t people say it’s evidence of global warming? 
G: The Atlantic has had more of these storms in the least 10 years or so, but in other ocean basins, activity is slightly down. Why would that be so if this is climate change? The Atlantic is a special basin? The number of major storms in the Atlantic also went way down from the middle 1960s to the middle ’90s, when greenhouse gases were going up.  
 
Why is there scientific support for the idea? 
G: So many people have a vested interest in this global-warming thing—all these big labs and research and stuff. The idea is to frighten the public, to get money to study it more. Now that the cold war is over, we have to generate a common enemy to support science, and what better common enemy for the globe than greenhouse gases? 
 
Are your funding problems due in part to your views? 
G: I can’t be sure, but I think that’s a lot of the reason. I have been around 50 years, so my views on this are well known. I had NOAA money for 30 some years, and then when the Clinton administration came in and Gore started directing some of the environmental stuff, I was cut off. I couldn’t get any NOAA money. They turned down 13 straight proposals from me.  
 
 
 
Voir aussi : 
 
http://capmag.com/article.asp?ID=4403 
http://capmag.com/article.asp?ID=4404 
http://capmag.com/article.asp?ID=4405 
http://capmag.com/article.asp?ID=4403 
http://veilleclimatique.com/editonews/gray.htm 
http://www.anguillian.com/article/view/2298/1/135 

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Modifié en dernier lieu le 24.09.2005
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